Natures Mortes

Natures mortes et modèles vivants

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L’entrée dans l’ère de l’anthropocène nous oblige à repenser notre rapport au sol (épaisseur, fertilité, perméabilité), à naviguer dans un monde mouvant et imprévisible, à prendre acte de la finitude des ressources et enfin à réfléchir à l’habitabilité de notre territoire en ruine. Le nouveau régime climatique (Latour, 2015) agit en effet comme une double révélation : le constat de la ruine de nos territoires autant que l’ouverture des possibles par la redéfinition du rapport nature/culture (Younès, 2008).

Ces territoires en ruine ne désignent pas seulement les villes-fantômes hérités de la crise économique mais des territoires-zombies (mort-vivant), symptômes de la crise écologique. Ces territoires endommagés ne sont pas ruinés par l’abandon ou la désaffectation humaine mais sont au contraire produits par son activité outrancière (surdétermination de l’activité industrieuse, artificialisation massive des sols urbains, etc.). Le problème n’est donc plus l’absence humaine mais sa difficile présence liée à la disparition du vivant, ce qui revient à mesurer l’inhabitabilité du monde.

 

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