Omanœuvres est un vaisseau-laboratoire qui a entrepris depuis 2016 une expédition à la redécouverte de la plasticité des territoires. Depuis son lancement, l’équipée visite le blanc des cartes, étudie l’invisible, explore les aplats verts que nous offrent à voir les cartes topographiques, navigue dans cette matière agitée qu’est la Terre et y examine le tissage des corps et des temps mêlés. Tentative d’amarrage par le dessin, ce projet se déploie à travers différents territoires physiques mais aussi disciplinaires. Une plongée dans le palimpseste du sol et des imaginaires territoriaux à la recherche d’un nouveau mode d’adhérence au monde. Une contre-conquête spatiale.
Omanœuvres n’est pas un voyage en solitaire. A bord de cette machine-outil se sont, en effet, embarqués des passagers de tous horizons, guidés par leur volonté d’expérimenter d’autres rapports au monde. Grâce à ces différentes alliances, l’expédition s’est étendue et l’engin s’est transformé; augmenté par différents savoir-faire, tenté par des détournements inédits, gonflé d’objets, de mots et d’images d’un genre nouveau.
Omanoeuvres est un chantier permanent. Il augmente et se transforme au gré des projets et des aventures. Les instruments de mesure et de navigation nécessaires se fabriquent au fur et à mesure que se fait le voyage. Ainsi la trajectoire de l’expédition est sans cesse réajustée. A chaque pas s’ouvrent des futurs possibles qui se refermeront si l’on n’y veille pas.
Aux manœuvres se trouve Axelle Grégoire. Créatrice de ce prototype et pilote temporaire de cette expédition sans réel retour.
Axelle Grégoire est architecte, diplômée de l’ENSA de Versailles. Elle a occupé pendant cinq ans un poste de Cheffe de projet au pôle urbanisme et grands territoires de l’agence Base au sein de laquelle elle a notamment travaillé sur le plan guide de la Vallée de la Chimie à Lyon et la problématique de raréfaction des terres fertiles ainsi que sur une vision stratégique autour de la notion d’acclimatation du territoire pour Montpellier-Métropole.
Formée à différents savoir-faires anciens (gravure et ébénisterie) ainsi qu’aux outils numériques, elle développe depuis des projets pour servir la représentation des territoires et leur réécriture ; de la cartographie (Projet Terra Forma depuis 2016) au jeu coopératif (Sylvarama en 2018 – Villa Le Nôtre).
Membre de la plateforme de recherche S.O.C (Société d’objets cartographiques) cofondé en 2016, elle participe au sein de ce groupe d’architectes-cartographes à plusieurs projets expérimentaux entre Art et Science. Ces travaux transdisciplinaires se traduisent par différents mediums : conférence-spectacle (Inside, conférence-spectacle de Bruno Latour mise en scène par Frédérique Aït-Touati), collaboration à des revues (Dépli, Billebaude, Paysageur, CRI…) et ateliers (Back to Earth avec le public du Centre Pompidou).
Alliances passées et futures, ponctuelles et suivies :
- Les autres membres de S.O.C. : Alexandra Arènes et Soheil Hajmirbaba
Et avec eux ; Frédérique Aït-Touati et Bruno Latour - Matthieu Blond (Architecte et performeur)
- Elise Boch (Metteuse en scène)
- Aurélien Fouillet (Sociologue de l’imaginaire et ébéniste),
- Noémie Fargier (Auteure, metteuse en scène et docteure en études théâtrales)
- Léa Harboudin (Artiste et éditrice)
- Lara Khattabi (Comédienne et performeuse),
- Eleonora Schiavi (Architecte et chercheuse)
- Lou Herrmann (Docteure en urbanisme et éditrice)
Contact
gregoire@omanoeuvres.fr