Sylvarama

Jeu territorial développé lors d’une résidence de 6 mois à la Villa Le Nôtre (Potager du roi)

Session #1- Partie-performance lors de la BAP ! Biennale d’Architecture et du Paysage

« Au bord du monde, cerné par la catastrophe. Nous vivons dans les débris de nos récits. En arpentant notre terrain de vie, nos orteils heurtent un bout de mythe, écrase une colonie de songes creux et on peine, la tête dans un nuage de particules, à reconnaitre les contours d’un vieil idéal disparu de symbiose avec la nature. Notre entrée dans l’ère de l’Anthropocène nous oblige au réancrage mais le sol sur lequel nous voulons forcer l’atterrissage est devenu mouvant et illisible. »

Dans le contexte de crise des représentations que dessine l’entrée dans l’ère de l’Anthropocène, ce jeu territorial propose de figurer les peuplements de la « Ville-Forêt » et l’espace qu’ils génèrent dans une perspective « autre-qu’humaine ». Le Sylvarama est un modèle incluant et participatif, un objet-frontière qui rassemble les agents du territoire (acteurs-experts et agents non-experts) autour des problématiques qui émergent des différentes enquêtes de terrain que le projet visite. L‘architecte, ici, ne construit pas la « Ville-forêt » mais développe les paramètres d’un espace de travail ludique, convoque un parlement virtuel, modélise un incubateur d’imaginaires pour surmonter les contes de la fin du monde et générer des pistes prospectives.

Développer une communauté interespèce, explorer nos « attachements » territoriaux, favoriser la liaison entre des « points de vie», voter aux comités de forêt, réfléchir à la gestion des ressources, implanter des ambassades sous terre ou dans la canopée, fabriquer collectivement des lieux d’ancrage, construire des unités de transformation, découvrir une réserve de fertilité…. Voilà, par exemple, les différentes missions qui attendent les joueurs du Sylvarama. Let’s play !

Chaque partie raconte une fable. Chaque partie dessine un monde. Chaque partie ouvre un futur possible.